La Contribution des Scientifiques dans la Consommation Efficace de l’énergie
By Émile Dessureault*
*This article was written by Émile Dessureault, and selected as the winning essay for the EnergyRates.Ca College Scholarship 2021. Dessureault is a Physics student at the Université de Montréal.
Bien que la plupart des décisions qui entourent le domaine de l’énergie et du changement climatique reposent sur la politique, il ne faut pas oublier tous les scientifiques qui se penchent sur la question. C’est grâce à ces derniers que les formes d’énergies vertes sont apparues, pour contrer les effets néfastes de la pollution. Ils travaillent d’arrache-pied dans le but de développer de nouvelles techniques qui visent à minimiser l’empreinte écologique de chacun.
Dans les années à venir, on peut espérer pour de nombreuses avancées technologiques qui viseront à améliorer la consommation d’énergie mondiale. Un premier exemple de leurs contributions est le développement et l’incorporation de couches minces de matériaux comme l’argent dans les fenêtres des nouveaux bâtiments. La particularité des fenêtres est la suivante : elles forment la partie la plus faible de l’enveloppe thermique des bâtiments, c’est-à-dire qu’une partie significative de l’énergie utilisée pour le chauffage est gaspillée en s’échappant par les fenêtres. Un tel ajout dans ces dernières contribuera à réduire la quantité d’énergie consommée et diminuera les coûts reliés au chauffage.
En parallèle, d’autres chercheurs en physique étudient la possibilité d’utiliser des matériaux supraconducteurs dans la vie de tous les jours afin de réduire les pertes en énergie de façon générale. En dessous d’une température critique, ces matériaux ont la propriété de parfaitement transporter l’électricité. Imaginez un monde où les pertes en électricité sont nulles! Les implications sur le plan de l’énergie seraient énormes. Les conditions pour avoir accès à une telle propriété de façon rapide et efficace sont encore à déterminer, mais je demeure confiant que dans les prochaines décennies, ils seront largement répandus dans les domaines qui servent au transport de l’électricité.
On peut également penser à l’énergie nucléaire, qui ne cesse de s’améliorer. Que ce soit avec la quantité d’énergie phénoménale que la fusion nucléaire peut générer, ou encore sa nature renouvelable, c’est une forme d’énergie formidable qui mérite d’être explorée davantage. Bien qu’elle semble dangereuse pour certains, les risques ne sont plus ce qu’ils étaient et les protocoles entourant la disposition des déchets nucléaires sont beaucoup plus strictes. Je crois qu’une telle forme d’énergie pourrait graduellement remplacer les formes d’énergie non-renouvelable comme le pétrole et le charbon.
L’hydrogène est aussi une autre source d’énergie verte et abordable qui fait l’objet de nombreuses études. C’est une forme d’énergie moins connue du public, mais qui constituerait une excellente alternative pour les camions lourds ou les bateaux; bien meilleure que les batteries électriques dans ces cas. Des pays comme le Japon et l’Allemagne ont déjà commencé à investir massivement dans les formes d’énergie à base d’hydrogène et le Canada envisage qu’il sera au cœur de 30 % de l’énergie consommée par ses habitants d’ici 2050.
Les exemples précédents représentent qu’une fraction des efforts de la communauté scientifique et je crois qu’ils ne cesseront jamais de nous surprendre et de relever le défi de la consommation efficace de l’énergie.